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Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/113

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SUBSTANCES ANAPHYLACTISANTES

partie à ce qu’il y a eu coagulation ; car, en opérant sur le sérum, l’albumine d’œufs et le lait desséchés, on peut les chauffer même à 170° sans leur faire perdre leurs propriétés préparantes. Du lait (desséché) et chauffé à 170° pendant dix minutes a été aussi anaphylactisant que du lait frais. Il en fut de même pour le sérum de cheval (desséché), qui resta préparant après avoir été chauffé tantôt deux heures à 130°, tantôt dix minutes à 170°.

Cette expérience ingénieuse concorde avec tout ce que nous savons sur la résistance des albumines desséchées à la chaleur.

Mais ce sont là des conditions toutes particulières, et, lorsqu’on parle d’une substance thermostable, on sous-entend : thermostable en solution aqueuse.

Tout rend l’expérience difficile à préciser ; car, pour éviter les coagulations, il faut diluer le sérum (ou la toxine) ; et puis comment, dans l’action de la chaleur, comparer la durée à l’élévation de la tempéra-