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Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/199

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ANTI-ANAPHYLAXIE

Si la théorie d’Auer et Lewis était exacte, l’atropine empêcherait l’anaphylaxie, au moins chez le cobaye ; mais ce n’est pas tout à fait le cas, même en se reportant aux expériences jusqu’ici publiées (14 mars 1910) d’Auer et Lewis.

Quant au chlorure de baryum, auquel Biedl et Kraus attribuent des propriétés anaphylactiques manifestes, il semble aussi que la question mérite d’être reprise ; car les sels de baryum sont des poisons si violents, qui agissent avec tant d’intensité sur l’organisme, et spécialement sur le système nerveux, qu’on ne peut pas les appeler vraiment des anti-anaphylactiques. Tout poison du système nerveux (comme l’éther et le chloral, dans l’expérience mémorable de Besredka et Roux) sera par lui-même un anti-anaphylactique ; mais je l’appellerais volontiers un pseudo-antianaphylactique ; il n’empêche l’anaphylaxie qu’en paralysant les réactions du système nerveux.