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ANAPHYLAXIE GÉNÉRALE

nine qui se trouve dans l’organisme de l’animal récepteur : et, pour une faible quantité de substance déchaînante, elle sera dès le début maximale, indépendante de la dose de substance déchaînante injectée.

Ce qu’on a appelé le choc anaphylactique (c’est-à-dire une invasion morbide soudaine qui va en se réparant rapidement, et qui ne se répète pas quand on augmente la dose déchaînante) n’est nullement un choc, ou un conflit de la substance injectée avec le protoplasma vivant ; c’est tout simplement l’épuisement de la substance toxogénique, qui n’est pas en quantité illimitée, et qui s’épuise tout de suite, après qu’elle s’est combinée avec la substance déchaînante.

L’antigène capable de développer l’anaphylaxie est toujours une matière albuminoïde, non colloïde. Mais, quoique ce soit là un fait incontesté, il n’est incontesté que jusqu’à présent, et il ne faut rien