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Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/50

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L’ANAPHYLAXIE

presque pur. En même temps, des coliques violentes et du ténesme rectal.

Mais souvent le déchaînement des accidents nerveux est si soudain et si violent que les coliques et la diarrhée ne peuvent pas s’établir. Tout de suite il y a ataxie : l’animal chancelle comme s’il était ivre : il a de la paraplégie, laisse traîner le train de derrière, ne relève plus les orteils des pattes de devant (ainsi que font les animaux dont les circonvolutions rolandiques ont été détruites) ; la pupille se dilate ; les yeux deviennent hagards ; et, après quelques cris lamentables, l’animal tombe par terre, urinant et déféquant sous lui, épuisé, insensible, ne réagissant plus aux excitations douloureuses même les plus intenses, avec cécité psychique absolue. La respiration est accélérée, dyspnéique ; la pression artérielle est très basse (de 4 à 5 centimètres de mercure, à peine). Le cœur précipite ses battements, qui sont faibles, si faibles quelquefois qu’on a peine à les compter.