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Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/70

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L’ANAPHYLAXIE

injections sous-cutanées et péritonéales. Il faudra donc comparer uniquement les expériences comparables, et ne pas passer des unes aux autres pour conclure. Il est de nombreux cas où des cobayes, intensément anaphylactisés pour des injections cérébrales, ne l’ont été nullement pour des injections péritonéales.

D. L’inoculation par le cœur n’est pas très difficile. Dans un trop grand nombre de cas pourtant, on observe des accidents opératoires. On n’est certain d’être dans le cœur que si, après avoir enfoncé la très fine aiguille, on voit un jet de sang saccadé sortir de l’orifice externe. Le plus souvent le sang est rouge, ce qui indique qu’on a ponctionné le cœur gauche ou l’aorte. Mais le cœur du cobaye est tellement fragile et petit qu’on ne peut être jamais assuré que, par un mouvement très léger, soit de l’animal, soit de l’opérateur, l’injection n’ait pas été poussée ailleurs, l’aiguille ayant transfixé le cœur de part en part.