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Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/76

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L’ANAPHYLAXIE

une expérience intéressante qui a été répétée par Biedl et Kraus. L’expérience est très simple et n’est nullement contestable, en tant qu’expérience. Les cobayes ayant reçu une forte dose d’atropine ne meurent pas d’anaphylaxie immédiate.

Il pourrait sembler juste alors de penser que cette absence d’asphyxie (c’est-à-dire d’anaphylaxie) est due à ce que l’atropine empêche la contraction des fibres musculaires des bronchioles. Mais, encore que l’expérience donne certainement le résultat annoncé, il est assez téméraire de conclure que l’atropine agit uniquement en empêchant la contraction spasmodique des bronches, d’autant plus que la respiration artificielle n’empêche pas la mort (est-ce qu’une forte respiration artificielle ne va pas triompher du spasme bronchique ?) et que, d’autre part, l’atropine agit certainement aussi sur les centres nerveux. Et d’ailleurs cette explication de la mort du cobaye n’explique nullement les accidents anaphy-