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Page:Richomme - Contes chinois, précédés d'une Esquisse pittoresque de la Chine, 1844.pdf/215

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Les
deux Frères



L Le mandarin Tsou, intendant général de la magnifique villa impériale de Hoo-Kew-Shan, avait deux fils qui, quoique nés de la même mère, se ressemblaient aussi peu de figure que de caractère. L’aîné, Kia-tan, difforme de taille, presque boiteux, le teint flétri, l’œil éteint, était d’un naturel si doux et si aimant, montrait tant d’intelligence, qu’on oubliait bientôt sa laideur. Le second, Wang-po, moins âgé de deux ans, était le plus joli enfant du monde ; ses grands yeux bleus avaient