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Page:Richomme - Contes chinois, précédés d'une Esquisse pittoresque de la Chine, 1844.pdf/67

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bouche et autres, des chars, des bateliers et des chevaux. Pendant la marche de chaque journée, par terre ou par eau, à chaque station militaire que l’on rencontrera, les officiers et les soldats préposés à la garde des envoyés se remplaceront successivement jusqu’à l’arrivée sur le territoire de la ville capitale de Pékin. Le ministère ou tribunal des Rites (Li-poù) déterminera à l’avance tout ce qui devra concerner la marche de l’ambassade. Le ministère des travaux publics (koung-poù) aura soin de préparer pour elle un logement convenable et décoré pour sa destination. Il aura soin aussi de lui procurer tous les meubles et ustensiles propres à son usage, ainsi que le bois à brider et le charbon dont elle pourra avoir besoin. Le ministère des finances (hou-poù) la pourvoira de maïs ou de blé d’Inde, de fourrages et de plantes légumineuses. L’intendance des approvisionnements de la maison impériale la pourvoira de bestiaux, de poissons, de vins ou liqueurs spiritueuses, de sirops, d’herbes potagères, de fruits et de tout ce qui dépend de cette administration. Le commandant en chef des troupes de Pékin et des dignitaires de quatrième rang (chao-king) de la chambre des interprètes pour les quatre points cardinaux, ainsi que de la cour de l’étiquette du palais, feront et prescriront soigneusement tout ce qui dépendra de leur ressort, de près ou de loin ; ils entreront dans l’hôtel de l’ambassade pour, selon les circonstances, surveiller et contenir leurs hommes et la foule, aussi bien que pour leur distribuer également le boire et le manger. Voilà pour la réception des arrivants.


Présentation des lettres de créance, des tributs
et des productions du pays.

Les ambassadeurs tributaires se rendent à l’hôtel qui leur est destiné, et après quelques jours de repos ils se munissent des produits de leurs pays, ainsi que de leurs lettres de créance, et, accom-