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Page:Richomme - Contes chinois, précédés d'une Esquisse pittoresque de la Chine, 1844.pdf/69

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tributaire et toute sa suite s’agenouilleront. Le héraut, criera : « Prenez vos lettres de créance ! » (tsie piào) l’ambassadeur en premier saisira la lettre de créance. Le grand-maréchal du palais la prendra respectueusement de ses mains pour la remettre à l’un des vice-présidents du ministère des Rites. Ce vice-président recevra la lettre de créance, la placera sur la table et retournera vers le trône. Le héraut criera successivement : « Prosternez-vous ! » (khéou) ; « relevez-vous ! » (hing). L’ambassadeur en premier et toute sa suite accompliront le cérémonial des trois agenouillements et des neuf prosternements[1], et, s’étant relevés, les officiers de l’intendance des hôtes étrangers les reconduiront ; le grand-maréchal du palais, conformément à l’ordre de ses fonctions, les accompagnera jusqu’à leur sortie. Les maîtres des cérémonies du ministère des Rites porteront la lettre de créance au conseil privé (neï kho), où ils attendront l’ordre que Sa Majesté impériale fera transmettre au ministère des Rites, relativement à la destination et à l’usage qui devront être faits des objets apportés par l’ambassade.

Voilà ce qui concerne la présentation des lettres de créance, des tributs et des productions du pays.


Audience solennelle de l’Empereur.

La cérémonie de la présentation des lettres de créance de la part des ambassadeurs tributaires étant terminée, ceux-ci sont conduits révérencieusement dans la grande cour du palais. L’Empereur, revêtu de ses habits de cour ordinaire, descend dans la grande salle d’audience de la suprême concorde, où tous les ministres et les grands fonctionnaires de l’État se réuniront pour ac-

  1. On s’agenouille trois lois, et on frappe la terre du front trois fois à chaque agenouillement.