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Page:Richomme - Contes chinois, précédés d'une Esquisse pittoresque de la Chine, 1844.pdf/71

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cour extraordinaires, à dragons brodés, entre en conduisant, l’ambassadeur tributaire. Les interprètes entrent à la suite. Arrivés à l’occident du vestibule de vermillon, ils accomplissent le cérémonial des trois agenouillements et des neuf prosternements. Ce cérémonial étant accompli, on conduit l’ambassadeur vers la salle d’audience, en lui faisant monter les degrés par le côté occidental[1]. Arrivé à l’extérieur de la porte de la salle ou du pavillon du trône, il s’agenouille. L’Empereur daigne alors faire connaître son auguste volonté, et il interroge l’ambassadeur par des paroles bienveillantes et gracieuses. Le président du ministère des Rites reçoit les questions et les transmet ; les interprètes les traduisent et les expliquent à l’ambassadeur tributaire. L’ambassadeur y répond ; les interprètes traduisent ses paroles ; le président du ministère des Rites les rend à l’Empereur. Ce cérémonial terminé, on se lève ; on dirige l’ambassadeur en le faisant descendre par le côté occidental. Étant sorti, on le reconduit ; et, s’il veut attendre, on lui procure le divertissement du spectacle. Voilà le cérémonial de cette journée.

Lorsque l’Empereur se rend à la salle d’audience, il est accompagné de la garde impériale, comme il a été dit précédemment. Les premiers ministres appelés à délibérer sur les affaires du gouvernement, avec les commandants des huit bannières, tous revêtus de leurs habits de cour extraordinaires, à dragons brodés, entrent dans la salle d’audience, et prennent place sur les côtés en se tenant debout. Le président du ministère des Rites conduit l’ambassadeur tributaire, lequel, arrivé à l’occident du vestibule de ver-

  1. Pour bien coin prendre cette description, il faut se rappeler que le palais impérial de Pékin, comme d’ailleurs tous les grands édifices chinois, ne consiste pas en un corps simple ou complexe de bâtiments, mais en bâtiments ou pavillons séparés, bdont chacun a sa destination particulière, et auxquels on arrive par plusieurs rampes ou escaliers en plein vent qui font face ordinairement aux quatre points cardinaux.