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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/104

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vêtements en un tour de main et nous nous plongeâmes dans cette eau tiède. Oh ! quel bain ! Vous qui n’avez qu’à tourner vos robinets d’eau chaude et d’eau froide à volonté, vous ne savez pas quelles jouissances ce bain d’eau sale fut pour nos corps desséchés.

Quand nous fûmes suffisamment rafraîchis et reposés, nous nous assîmes au bord de cette eau salutaire, sous une roche protectrice et nous nous sentîmes affamés. Le biltong que nous n’avions pas touché depuis vingt-quatre heures nous sembla exquis, et, nous allongeant sur le sable ombragé, nous nous endormîmes. Nous restâmes là tout le jour, bénissant la bonne étoile qui nous avait conduits à cet endroit précis, si facile à manquer dans une étendue semblable. Quelle reconnaissance nous avions aussi envers ce Portugais qui, sur sa carte, avait signalé cette source ! À la nuit, fortifiés et rafraîchis, nous reprenions nos bâtons de pèlerins. Nous fîmes sans peine plus de trente-cinq kilomètres. D’eau, il n’y en avait plus ; mais nos gourdes étaient