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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/110

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nous trouvâmes encore des pastèques, et, comme nous approchions des neiges, la crainte de manquer d’eau ne nous alarma plus.

Ce soir-là, on consomma le peu de biltong qui nous restait encore. Nous ne voyions sur ce versant ni un être vivant, ni aucune trace de cours d’eau, malgré la quantité de neige ; ce dernier fait nous parut étrange.

Notre crainte maintenant, après avoir échappé aux dangers de la soif, c’était de mourir de faim. Pendant les trois jours qui suivirent, nous ne trouvâmes absolument rien. Aucun gibier n’habitait ces solitudes. Le froid se faisait sentir, et d’autant plus que nous sortions de la fournaise du désert. Les couvertures que nous avions portées si péniblement jusque-là, nous devinrent maintenant d’un grand secours. L’eau-de-vie aussi ; nous en prenions de temps en temps une gorgée. Nous nous serrions les uns près des autres, la nuit, pour conserver un peu de chaleur. Le Hottentot Ventvogel supportait le froid plus mal que nous tous.