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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/125

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barbe. L’opération était ardue, les contorsions de sa figure et ses gémissements en faisaient foi ; cependant, il continuait cette besogne ingrate avec un courage superflu. Cette toilette risible m’avait réveillé. Tout à coup, je vis un trait brillant passer au-dessus de la tête de Good.

« Sapristi ! s’écria Good, on n’aura donc pas même le loisir de se raser dans ce pays-ci ! »

Me tournant du côté où était parti le trait, je vis quelque chose qui ne me rassura pas.

À quelques mètres de nous se tenait une bande de sauvages ; leur attitude hostile, leurs armes, leur taille, me donnèrent à penser.

« Camarades ! m’écriai-je, ouvrons l’œil et le bon ! »

Sir Henry et Umbopa, qui n’étaient ni obtus ni manchots, ne se le firent pas répéter.

Nous avançâmes l’arme au bras vers ces indigènes, beaux gaillards, bâtis à chaux et à plâtre. Je ne vis pas quel était leur costume, du reste assez léger ; ce qui me tirait l’œil c’étaient leurs