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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/13

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refuse à M. Stevenson d’être, par excellence, le peintre des pirates, comme M. Rider Haggard est celui des explorateurs de terre ferme.

L’auteur des Mines du roi Salomon, qui, à son tour, est présenté au public français, a pris l’Afrique intérieure pour domaine et l’on peut dire que, lui aussi, en a rapporté des trésors. Il serait difficile de trouver un récit de ce genre plus vigoureusement charpenté, où l’intérêt soit mieux soutenu, grandissant à chaque page, au milieu d’événements qui, pour être parfois extraordinaires jusqu’à l’invraisemblance, n’en sont pas moins fondés sur les renseignements de voyageurs sérieux. La vérité, lorsqu’il s’agit de choses aussi anciennes que les ruines d’Ophir et les pierreries de Salomon, ou aussi lointaines que le Kakuanaland, ne saurait manquer d’être entremêlée d’un peu de merveilleux ; mais ce merveilleux lui-même repose sur beaucoup de science et d’observation ; il est spirituel, amusant et possible. Après tout, la vie n’est-elle pas un mélange inextricable d’illusion et de réalité, celle-là servant à dorer d’un joyeux