Aller au contenu

Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Tiens ! tiens ! dit sir Henry, voici du travail égyptien ou je n’y connais rien. »

Je me tournai vers Infadous pour avoir quelque explication, mais il ne savait pas grand’chose.

« Un peuple qui était ici longtemps avant nous a fait ce chemin, dit-il ; je connais peu son histoire, mais mon seigneur pourra parler à Gagoul, la sorcière ; elle en sait plus que les autres. Notre peuple est venu ici il y a dix milliers de lunes, et, voyant le pays fertile et beau, il y est resté. Aujourd’hui, Touala, le puissant, règne sur un peuple nombreux comme le sable du désert ; quand il appelle ses soldats, leurs plumes couvrent la terre.

— Mais, dis-je, à quoi bon tant de soldats ? Vous n’avez pas de guerre, puisque vous êtes défendus par des montagnes.

— Au nord le pays est découvert. C’est là qu’est le danger. Il y a eu une guerre du temps de cette génération ; ensuite nous avons eu une guerre intérieure. Mon père, le roi Kafa, eut de sa femme favorite deux fils jumeaux. La coutume, ici, est de faire périr le plus faible des deux. La