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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/144

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Quand le roi fut arrivé à la place qu’il devait occuper, il laissa tomber sa fourrure, et la vue de cet homme nous causa une vive impression. C’était une sorte de géant qui devait être d’une force herculéenne ; il avait des lèvres épaisses, le nez écrasé ; un de ses yeux noirs brillait méchamment ; l’autre œil, absent, formait une cavité horrible. Son expression était cruelle et sensuelle. Sa tête crépue était ornée de plumes d’autruches blanches, son corps était recouvert d’une cotte de mailles brillante ; au-dessous des genoux, il portait l’ornement national des queues de bœuf ; à la main, il tenait une lance énorme ; autour de son cou brillait un collier d’or, et son front était paré d’un diadème formidable.

Le roi leva sa lance ; une forêt de lances se leva et mille voix répétèrent trois fois, à l’unisson, le salut royal :

« Koum ! »

Le silence se rétablit. Tout à coup, il fut interrompu ; un soldat laissa tomber son bouclier qui résonna sur le terrain durci.