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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/203

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triste et pensive, ne quittant pas le malade de vue, lui prodiguant tous ses soins. Un matin, je m’avançai pour voir comment Good avait passé la nuit ; pâle, sans mouvement, il était étendu sur sa couche de peaux.

« Mort ! Oh ! c’est donc fini, » m’écriai-je dans un sanglot.

Faoulata me repoussa :

« Il dort, » dit-elle.

Il dormait ! Il était sauvé ! Effectivement, il se remit bien vite, à compter de ce jour-là, et, grâce à la vigueur de sa nature, la convalescence ne fut pas longue. Nous attribuâmes tous sa guérison à la reconnaissance de la jeune Africaine.

Un jour j’allai voir Ignosi. Je le trouvai au milieu de son grand Indeba (conseil) ; il avait vraiment l’air d’un roi. Si grand, si digne, si fier, le bandeau n’avait jamais ceint une tête plus royale. Il était roi pour tout de bon et se prenait au sérieux. Il avait réorganisé les troupes et reformé un régiment de Gris ; chacun des soldats survivants de l’ancien régiment avait été promu