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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/29

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ne réclama rien. C’est une vilaine page dans mon histoire, vous voyez, monsieur Quatremain !

— Nous avons tous failli en quelque chose, dis-je.

— Hélas ! continua sir Henry, cette vérité ne répare pas ma faute. Mon frère possédait quelques milliers de francs. Il retira cette misérable somme de la Banque, et, sans me dire un mot, partit pour faire fortune au sud de l’Afrique. Au bout de trois ans, ma colère étant tombée, j’essayai d’avoir de ses nouvelles ; mes lettres restèrent sans réponse. Enfin, je résolus d’aller moi-même à sa recherche, et me voici. Je donnerais volontiers la moitié de ma fortune pour savoir qu’il est vivant. Le capitaine Good a bien voulu m’accompagner dans mon expédition. Nous cherchons à nous orienter.

— Dame ! interrompit le capitaine, je n’avais rien d’autre à faire ; le ministre de la marine m’avait donné la latitude de mourir de faim avec ma demi-solde !

— Maintenant, monsieur Quatremain, dites-