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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/292

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fut plus effrayant que cet être de taille presque gigantesque, portant d’une main sa longue lance acérée, de l’autre le bouclier de peau de buffle, et sur les épaules, une cape de plumes de faucon. Un naibere, une étroite écharpe de coton, s’enroule à son cou, la robe de peau de chèvre tannée, vêtement ordinaire en temps de paix, est attachée autour de ses reins comme une ceinture, retenant un sabre très court dans son fourreau de bois et un énorme casse-tête. Sur sa tête une coiffure étrange de plumes d’autruche décrit une ellipse qui encadre complètement le visage, de sorte que cette physionomie est véritablement diabolique. Autour des chevilles est attachée une frange de cheveux noirs ; des cheveux aussi, les beaux cheveux ondoyants du singe Colobus flottent aux longs éperons, pareils à des piques, qu’il porte en haut des mollets. Telle est la toilette compliquée d’un elmoran masai. Sans doute le porteur de bagages a tenu parole ; il a dénoncé le passage des étrangers.

Dans de pareilles conditions, il ne serait pas prudent de coucher sur la rive ; les trois amis et leur escorte retournent vers les canots, qu’ils mettent à l’ancre au milieu de la rivière. Là, tous