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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/348

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fourchette et de se frotter l’estomac. Ces gestes sont aussitôt compris ; l’interlocuteur fait de la tête plusieurs signes affirmatifs et montre le port, tandis que l’un des hommes lance une amarre pour indiquer aux étrangers qu’on les remorquera volontiers.

En vingt minutes le canot et les quatre hommes qui s’y tiennent, un peu inquiets, arrivent à l’entrée du port qui est littéralement encombré de barques portant des curieux accourus pour les voir passer. Dans le nombre figurent beaucoup de dames dont quelques-unes sont éblouissantes de blancheur.

Un tournant de la rivière révèle enfin la ville de Milosis. Ce nom venant de mi, cité, et de losis, froncement de sourcil, on peut l’appeler indifféremment la cité sourcilleuse ou la cité menaçante. À quelque cinq cents mètres de la rive, se dresse une falaise de granit qui, évidemment, encaissait jadis le lac, l’espace intermédiaire, couvert maintenant de docks et de routes, ayant été conquis par des travaux d’ingénieurs. Au-dessous du précipice, on voit un grand bâtiment du même granit que la falaise, qui n’est autre que le palais royal. Derrière le palais, la