Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et son document ? dit sir Henry vivement.

— Oui, son document ? Où l’avez-vous mis ? Qu’en avez-vous fait ? demanda le capitaine.

— Ce document, messieurs, je l’ai gardé. Je n’en ai même parlé à personne, si ce n’est à ma pauvre défunte ; elle disait que c’étaient des absurdités. Je me le suis fait traduire par un vieil ivrogne de Portugais entre deux vins, qui, le lendemain, n’avait plus idée du service que je lui avais demandé ; de sorte que personne ne connaît ce document. J’ai l’original à Durban, chez moi, avec la copie de l’infortuné José. Mais je puis vous montrer la version anglaise que j’ai dans mon portefeuille avec un fac-simile de la carte, si toutefois cela peut s’appeler une carte. La voici.

« Moi, José da Silvestra, qui meurs de faim dans la petite caverne où il n’y a pas de neige, au nord du mamelon le plus au sud des deux montagnes que j’ai appelées les Seins de Shéba, j’écris ceci, en l’an 1590, au moyen d’un os aiguisé, sur un morceau de mon vêtement, avec mon sang pour encre. Si mon esclave trouve cet