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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/61

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— Umbopa, répondit l’Africain d’une belle voix de poitrine.

— Il me semble que je t’ai déjà rencontré.

— Le chef a vu ma face à la Petite-Main, la veille de la bataille. »

Je me rappelai que, dans la guerre contre les Zoulous, ayant servi de guide à lord Chelmsford, j’avais effectivement vu cet homme. J’attendais pour reconduire les wagons dont j’avais la conduite, et ce Zoulou, qui était à la tête d’une petite bande d’auxiliaires, m’exprimait des doutes sur les précautions prises par l’armée anglaise. Je l’avais rembarré, en lui disant de se mêler de ses affaires et de ne pas critiquer ses chefs. La suite avait donné raison au sauvage.

« Je me souviens, dis-je, et qu’est-ce que tu veux aujourd’hui ?

— On m’a dit, Macoumazahne (c’est mon nom cafre, il signifie : celui qui a l’œil ouvert), que tu pars pour une expédition avec des chefs blancs venus de l’autre côté de l’eau. Est-ce vrai ?

— C’est vrai.