Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/67

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plein de bétail gras et d’ennemis à dépouiller.

La gaieté et l’entrain d’Umbopa nous gagnèrent. C’était un aimable compagnon, doué d’un merveilleux talent pour mettre tout le monde en belle humeur.

Nous avions déjà marché quinze jours quand nous arrivâmes à un beau pays boisé et bien arrosé. Les pentes des collines étaient couvertes d’un buisson épais appelé ici « wacht-een-beche » (attends un peu). Il y avait aussi de grands machabellés couverts de leurs fruits jaunes rafraîchissants. L’éléphant aime cet arbre, et nous vîmes bientôt des signes de sa présence aux troncs brisés, déracinés. Un soir, nous fîmes halte au pied d’une colline. Le lit desséché d’une rivière témoignait encore du passage des bêtes fauves venues là pour se désaltérer aux flaques d’eau claire comme du cristal qui s’y trouvaient éparses ; tout autour s’étendaient d’immenses forêts de buissons qu’aucun sentier ne frayait.

En remontant du bord de la rivière, nous fîmes lever une troupe de girafes. Elles détalèrent au