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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/92

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Nous continuâmes notre route ; à une heure du matin, une halte et une gorgée d’eau nous reposèrent. L’eau était précieuse, nous la ménagions. Et en marche, en marche encore !

Enfin, voici l’aurore qui s’empourpre comme la joue d’une jeune fille rougissante. Puis viennent des rayons blafards, qui se changent en rayons d’or, à travers lesquels l’aurore se glisse sur le désert. Les étoiles ont pâli, elles s’évanouissent, la lune s’efface, et des flèches de lumière s’élancent de l’horizon jusque sur les plaines arides et sans bornes. Les voiles de la nuit sont déchirés et incendiés, le désert entier est enveloppé dans une splendeur d’or mouvante. Le jour était venu.

Nous étions assez fatigués pour nous arrêter ; mais nous savions qu’aussitôt que le soleil serait dans son plein, il nous serait impossible de marcher, et nous continuâmes notre route.

Vers six heures, nous aperçûmes un petit monticule vers lequel nous nous dirigeâmes. Une sorte de grotte était ménagée sous cette éléva-