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Page:Riversdale - Vers l’amour, 1903.pdf/63

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Ne jamais te quitter




Vivre par ton amour, ô ma pâle maîtresse ;
Éviter un seul mot, un seul geste qui blesse ;
Sentir, tout près de moi, ton souffle haleter ;
Ne jamais te quitter.

Prévenir tous tes vœux ; te chanter sur ma lyre,
Par des soirs de printemps, l’haleine de Zéphyre
Caressant tes cheveux qui me font palpiter ;
Ne jamais te quitter.

Et, la main dans la main, par les monts, par les plaines,
Sur les sables déserts, sous l’ombre des grands chênes,
Mes lèvres s’uniront aux tiennes pour chanter :
Ne jamais te quitter.

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