Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moins consulter la Fée Bonine sur une affaire aussi délicate, & d’où dépend le repos de vos jours.

Que dis-tu ma Céliane, reprit la Princesse ? Oublies-tu le silence qui m’a été imposé ? Peut-être même qu’en ce moment j’offense mon époux en osant te confier mon secret. Hélas ! il doit me pardonner ce foible soulagement. Au reste, quand je n’aurois pas fait vœu de lui sacrifier mon repos, quelle preuve aurois-je pu donner de la vérité de mon aventure ? J’aurois risqué ma vie, & perdu tout espoir de revoir mon Prince. D’ailleurs tu n’ignores pas l’ennui que j’ai toujours eu à la Cour de Pentaphile, & cet