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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/107

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rois d’injustice celui qui est l’auteur de vos peines ; car enfin, pourquoi vous a-t-il si-tôt abandonnée ? une pareille conduite me surprendroit moins de la part d’un Mortel. Il est si rare de trouver chez eux un attachement sincere, que j’ai cru jusqu’à présent que la constance étoit une vertu que les Dieux s’étoient réservée ; mais votre aventure me fait changer de sentiment, elle me fait voir que, semblables aux hommes, ils le dégoûtent de celle qu’ils ont le plus aimée, si-tôt qu’ils ont satisfait leurs desirs.

Ne blâmons point les Dieux, dit Tramarine, ils ont sans doute leurs raisons, lorsqu’ils nous font sentir les effets de