Aller au contenu

Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

& quoique, deux heures avant, son désespoir l’eût poussée à se précipiter, ce qui venoit de lui arriver depuis, avoit ramené en elle ce goût qu’on a pour la vie, lorsque l’on peut se flatter de la passer dans un bonheur toujours durable.

Cette jeune Princesse, à la vûe du danger qu’elle croyoit courir, tomba évanouie dans les bras du Génie qui, sans s’étonner de sa foiblesse, derniere marque de son humanité, lui fit prendre plusieurs gouttes d’élixir élémentaire, qui eurent la vertu non-seulement de rappeller ses sens & de la fortifier, mais encore de lui ôter ces craintes puériles attachées au sort des Mortels.