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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/30

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Royaume où nul homme n’osoit paroître, & que l’on pouvoit comparer à une République d’Abeilles dont les Bourdons sont chassés à coups de flèches. Cependant quoique la Reine eût délivré ses Peuples de la dépendance des hommes, en leur faisant envisager la domination qu’ils s’étoient appropriée comme un joug tyrannique, & malgré le despotisme qu’elle avoit établi, elle fit néanmoins de mûres réflexions sur les abus qui pouvoient s’introduire soit par des déguisemens ou d’autres intrigues des femmes de sa Cour. Elle n’ignoroit pas que leur société devient quelquefois aussi dangereuse que celle des hommes,