Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/76

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la Reine, engagea de nouveau Céliane d’y retourner, pour la supplier de ne lui point imputer une faute dont elle ne pouvoit s’avouer coupable ; de se ressouvenir qu’elle n’avoit jamais manqué à la soumission qu’elle devoit aux ordres de sa Majesté ; qu’elle se flatte qu’elle lui permettra au moins, pour adoucir son exil, d’emmener l’enfant dont la naissance venoit de causer son malheur ; que ne pouvant être élevé à la Cour de sa Majesté, sa destinée devoit lui être indifférente ; que ce seroit pour elle la plus grande consolation qu’elle pût recevoir, de pouvoir inspirer à son fils le respect & la vénération qu’elle n’avoit jamais