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Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/148

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A-peine eus-je atteint ma quinzieme année, que je me sentis pénétré d’une fureur poétique. Animé de l’esprit du Dieu qui me protège, je prononçai plusieurs Oracles, & passai quelques années dans cette occupation ; mais la Prêtresse me faisant un jour approcher de son antre : O jeune homme, me dit-elle dans un de ses enthousiasmes que la Déesse avoit coutume d’exciter en elle, apprends que tu dois être le plus vaillant d’entre les Mortels, il est tems de quitter ce séjour pour aller signaler ton courage, mille exploits divers vont être offerts à la valeur ; va, le Dieu qui te protége prendra soin de ta gloire, &