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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/108

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nitre, au nom du Seigneur, tout ce qui regarde les intérêts de cette sainte société. Tôt ou tard, de grands inconvéniens résulteront de cette espèce d’asservissement volontaire, tout-à-fait contraire à la Parole qui nous défend de devenir les esclaves des hommes, et qui attribue à l’Église, et non au Pasteur seul, le droit de l’administration.[1] Mais si cet esprit d’asservissement a ses inconvéniens, l’esprit d’indépendance en a de plus grands encore. Lorsque dans une Église, sous prétexte de se mettre sous le gouvernement du St. Esprit, on ne veut ni Présidens, ni Anciens ; lorsque sous prétexte qu’on est sous la conduite du grand Pasteur des âmes, on ne veut plus reconnaître les Pasteurs que Dieu a donnés ; lorsqu’on prétend qu’à chaque assemblée, l’Esprit poussera en avant, celui qui doit y manifester quelque don de présidence. En un mot, lorsqu’on veut qu’une Église soit comme la fourmi dont il est dit dans la Parole, qu’elle n’a ni chef ni conducteur (Prov. VI, 7) ; alors on peut compter que ce désordre ouvre la porte à route espèce de maux. Dieu est un Dieu de paix et non de confusion, comme on le voit dans toutes les Églises des saints (1 Cor. XIV, 33). Dans toute société qu’il a formée, il a établi un chef pour la gouverner. Dans la société civile, c’est le magistrat ; dans la famille, c’est le père ; dans l’Église, ce sont les Anciens. (Act. XX, 28 ; Rom. XII, 8 ; 1 Tim. III, 5 ; 1 Thess. V, 12, 13 ; Hébr. XIII, 17 ; 1 Pier. V, 5). Celui qui se soustrait à la soumission dûe à ceux qui président, doit craindre que Dieu ne lui applique

  1. Voyez Act. VI, 2-5. — Chap. XI, 29, 30. — Chap. XIV, 26, 27. — Chap. XV, 1-31. — 1 Cor. I, chap. V en entier. — Chap. VI, 1-5. — Chap. XVI, 1-5. — 2 Cor, VIII, 19, 23, 24. — 3 Jean 9, 10. — Tim. V, 16.