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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/110

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méprise, Si l’on vous soufflette ; portez avec joie, de compagnie avec votre Sauveur, le manteau de pourpre, la couronne d’épines et le roseau dérisoire. Souffrez même avec lui, les plaies qui vous sont faites dans la maison de vos intimes amis. Souffrez que d’entre ceux qui ont mangé le pain avec vous, il y en ait qui lèvent le talon contre vous[1]. C’est là votre part ; le Seigneur vous l’a faite ; acceptez-la avec joie, comme une conformité à sa mort et à ses souffrances. Mais souffrez sans impatience et sans orgueil. Souffrez comme l’Apôtre, qui disait : On dit du mal de nous, et nous bénissons ; nous sommes blâmés et nous prions ; nous sommes persécutés, et nous le souffrons.

Du reste, ce que vous avez eu à souffrir n’est encore rien : vous n’avez pas résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché. — Des temps sérieux s’avancent. La grande lutte se prépare. Le mystère d’iniquité va s’accomplir. Satan va sortir en grande fureur, sachant qu’il lui reste peu de temps. Heureux celui qui vaincra par le sang de l’Agneau, et par la Parole à laquelle il rendra témoignage ! Heureux celui qui n’aimera point sa vie, et qui l’exposera à la mort ! (Apoc. XII, 11). Il vivra et règnera avec Christ mille ans. Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection. La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux, mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils règneront avec lui mille ans ! (Apoc. XX, 4, 6).

  1. Loin de nous la pensée que tous ceux qui ont quitté les Églises, soient des Judas. Nous n’avons appliqué le passage que dans ce sens, que plusieurs sont devenus les plus grands ennemis de l’œuvre des Églises.