Aller au contenu

Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/91

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soyons tous entachés de ce péché, il n’est rien que nous craignons autant que de passer pour orgueilleux, et que d’être classés parmi des gens dont les opinions paraissent devoir leur origine à une pensée orgueilleuse, et à la bonne opinion qu’ils ont d’eux-mêmes. Toutefois, l’auteur ne s’est peut-être pas douté qu’il est quelques personnes, plus réfléchies que les autres qui, lorsqu’elles entendent un homme accuser d’orgueil ses frères, d’une manière si délibérée, se préviennent non contre l’accusé, mais contre l’accusateur, et qu’ainsi la pierre retourne sur celui qui la roule (Prov. XXVI, 27).

L’auteur anonyme a peut-être cru pouvoir faire passer toutes ses accusations d’orgueil, à la faveur de cette phrase qui se trouve à la première page de sa brochure : « Des frères respectés et très-aimés, insistent sur ce point que la formation et l’organisation d’Églises est selon la volonté de Dieu, le seul moyen de trouver la bénédiction, etc. » — Quant à nous, nous ne comprenons pas bien comment des frères qui ont tant d’orgueil ; « qui n’ont pas un jugement très-clair dans les choses de Dieu ; qui veulent rétablir une économie manquée, et qui oublient complètement le besoin de puissance pour la rétablir ; peuvent être des frères respectés. » — Il nous est encore plus difficile de comprendre comment on peut signaler au public, comme des gens qui font une entreprise orgueilleuse et qui annoncent peu d’intelligence de la Parole, « des frères très-aimés. » — Selon nous, la charité couvre une multitude de péchés ; à plus forte raison se garde-t-elle de sonner la trompette