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Page:Rodenbach - Le Foyer et les Champs, 1877.djvu/46

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Quoi ! la femme adultère à la face ternie,
Et la nonne éclairant les chevets d’agonie,
Le cénobite et le bandit,
Auront la même paix au fond de l’herbe verte
Sans que rien ne sépare à la fosse entr’ouverte
Ici l’ange, là le maudit !…

Non ! Dieu doit exister, car la Justice existe !
L’âme humaine le sait et vainement résiste
Devant son destin immortel.
C’est pour pouvoir jouir qu’elle doute ou renie,
Mais elle sent le juge au fond de l’agonie :
La tombe fait croire à l’autel !…