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Page:Rodenbach - Le Foyer et les Champs, 1877.djvu/53

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Au coin du Feu.


La nuit tombe. L’ainée assise à la fenêtre
Tricote un petit bas pour son frère cadet,
Puis ne voyant plus clair, allume le quinquet
Dont la douce lueur dans la chambre pénètre.

Sa sœur, plus jeune, lit, près du feu flamboyant,
Un livre à tranches d’or où l’on parle de fées,
Et parfois à son front sent monter des bouffées
Quand les enfants sont pris par un ogre effrayant !…

Dans sa cage de fer, qu’un feuillage environne,
La tête sous son aile, un canari s’endort ;
Et la grande pendule en marbre, à filets d’or,
Mêle au bruit de l’haleine un tic-tac monotone.