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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/105

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HUGHES, très ému, se rapproche. Les deux hommes s’étreignent.

Vous êtes bon !… Au revoir… Au revoir…

Joris sort.



Scène II


HUGHES, seul. Il regarde la maison aux fenêtres éclairées, paraît indécis, se dirige vers les arbres, à droite, se laisse tomber sur le banc.

Joris dit cela par pitié… Je suis lâche !… lâche !… Ma pauvre morte !… Es-tu là ?… Dès que je suis seul, je recommence à la voir, avec son air de reproche… Aujourd’hui j’ai peur… que pourrais-je répondre à ton visage en larmes ?… (Il se lève, comme s’il s’était décidé brusquement.) Allons plutôt chez Jane.

Il fait quelques pas, il va s’engager sur le pont. Tout à