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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/29

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JORIS.

Un peu. Mais les jours allongent. Nous aurons le temps encore d’arriver à l’atelier avant qu’il fasse soir… Je voudrais vous montrer mon tableau, qui a beaucoup avancé…

HUGHES.

Vos Peseurs d’or ?

JORIS.

Oui ! j’ai travaillé.

HUGHES.

Ce sera pour un autre jour.

JORIS.

Qu’avez-vous ? Vous paraissez tout agité, ce soir…

HUGHES.

Ah ! mon ami ! je peux bien vous l’avouer, puisque vous êtes mon seul ami, ici. Il m’arrive une aventure extraordinaire.