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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/64

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JANE.

Il fait nuit noire… J’ôte aussi mon chapeau.

HUGHES.

Oui ; débarrasse-toi !

Il l’aide à enlever sa jaquette.
JANE. Elle va s’asseoir dans un fauteuil, vers la cheminée, et regarde autour d’elle.

C’est très beau, chez toi !… Oh ! ces grandes cheminées !… (Continuant l’inspection.) Tiens, tu as de vieux meubles… Pourquoi ne m’en as-tu pas donné de pareils ?… (Se chauffant les mains au feu.) Il fait bon ici ! pourquoi ne m’as-tu jamais laissé venir ?

HUGHES.

Pourquoi ! pourquoi ! Tu interroges comme un enfant. Tu le sais bien. Nous sommes dans une ville austère… une ville catholique… Rien n’est permis… Tout est scandale.

JANE.

Ah ! oui, c’est bien ennuyeux, cette ville !… Je