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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/95

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en même temps, je tremble de la trouver chez elle, de me retrouver face à face avec elle.

JORIS.

Vous souffrez ?

HUGHES.

Ah ! si j’avais écouté vos conseils !

JORIS.

Les conseils ! C’est comme les remèdes qu’on recommande aux autres, et qu’on ne suit jamais soi-même.

HUGHES.

Vous, vous êtes heureux !

JORIS.

Qui sait si je ne donnerais pas ce que vous appelez mon bonheur pour ce que vous nommez vos peines ? On se sent si seul par ces belles nuits !…

HUGHES.

Oui ! ces belles nuits de Bruges, aux prestiges