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Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/137

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Ah ! cet affinement des soirs de maladie,
Quand tout crispe les nerfs, se répercute en eux !
Araignée aux aguets dans une toile ourdie ;
Sens aiguisés jusqu’à l’infinitésimal.
Qui les disait bornés ? Chacun est une embûche
Qui capture tout bruit, où toute odeur trébuche,
Si bien que le cerveau s’en paraît anormal,
— Ruche désordonnée où, dans l’or des cellules,
Avec l’essaim de ses abeilles qu’elle attend,
Entreraient, comme des intrus, au même instant
De minimes fourmis, de folles libellules.