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Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/186

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XV

On reconnaît de suite à certains vagues signes
Quels yeux ont déjà vu mourir, à certains plis
Comme en laisse dans l’eau quelque fuite de cygnes.
C’est fini, l’eau quiète et tous les bons oublis !
Chez les mères surtout, aux deuils indélébiles,
Dont sont morts autrefois les enfants trop débiles.
C’est dans leurs yeux qu’elles les ont ensevelis ;
C’est dans leurs yeux que pour toujours elles les gardent
Comme dans des berceaux lentement abolis,
Alcôves de miroirs où leurs départs s’attardent…
Ah ! qu’on ne parle pas trop haut près de leurs yeux
Où les doux enfants morts sommeillent parmi l’anse