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Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/14

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Je suis le seul, je suis l’unique,
Je vois de près, je vois de loin,
Je hais le mauvais fils, l’inique,
L’adultère et le faux témoin.

Il n’est pas d’image taillée
Que l’on puisse faire de moi,
Par elle ton âme souillée
D’un homme adopterait la foi.

La septième journée entière,
Pour maintenir ton corps dispos,
Et pour rechercher ma lumière,
Observe la loi du repos. —

Donc, Seigneur, je dois fuir la ruse,
Haïr de ma chair l’appétit,
Et tu ne veux plus que j’abuse
De ma force ou de mon esprit.

Mais, si des peuples de la terre
Je suis seul à suivre ta loi,
Rien n’égalera ma misère,
Et nul n’aura pitié de moi.