Aller au contenu

Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Si c’est un malheur, au contraire,
Soyez sûr qu’il saura trouver
En lui la force nécessaire
Pour galamment le supporter.

Un journaliste des plus âcres
Assure que, dans certains cas,
Les amis sont comme les fiacres :
Quand il pleut, on n’en trouve pas.

Même un moraliste morose
Dit que, d’un ami, le malheur
Nous inspire au fond quelque chose
Qui ravit presque notre cœur.

L’ami compte sur votre bourse,
Profite de votre crédit ;
Et, s’il fait pour vous quelque course,
Il espère en tirer profit.

Car c’est un partageux sans borne.
On lui doit tout, il ne doit rien ;
Et si vous disposez d’un orne,
Il croit que vous volez son bien.