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Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/39

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— Non, le hasard n’est rien sur terre ;
Il brille et s’éteint à l’instant ;
Ma sœur, son triomphe éphémère
Ne peut séduire qu’un enfant.

Nos actions sont des semences,
Et, suivant qu’il est animé,
Chacun, en bonheurs, en souffrances,
Récolte ce qu’il a semé. —

Et la lutte étant engagée,
Et, le bien, le mal se heurtant,
La maison périt divisée,
Ainsi que dit le Testament. »

Alors, aux sœurs, les parents dirent
Qu’il leur fallait prendre un mari ;
Même, à chacune ils prétendirent
Proposer un très bon parti.

« Je voudrais rencontrer, dit l’une,
Parmi ces quelques prétendants,
Non le mari de ma fortune,
Mais l’époux de mes sentiments.