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Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/47

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Tout est créé, tout se transforme ;
Sous le soleil, rien de nouveau ;
Les livres vivent par la forme.
Allons ! reprends ton fabliau. —

— Au bout d’un temps, la bonne fée,
Souffrant beaucoup d’un panaris,
Pour se distraire eut la pensée
D’aller voir Rose en son logis.


LE PÉDANT


— Un panaris ; mais tu plaisantes,
Au ciel on ne souffre jamais.
— Si, docteur, les mains bienfaisantes
Souffrent partout de leurs bienfaits.

Donc, en plein paradis, la fée
Cherchant à se désennuyer
Voulut revoir sa protégée.
Un vieux moyen de s’égayer.

Elle trouva notre bergère
Dans un palais d’or et de fleurs ;
Mais ses yeux fuyaient la lumière
Et son visage était en pleurs.