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Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/55

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Je revenais seule au village,
Ce jeune homme me dit : bonsoir !
Je lui répondis : je suis sage ;
Puis, il voulut me faire choir,

Essayant par force de prendre
L’argent que vous m’aviez donné.
Mais j’ai fort bien su le défendre,
Et, seule, je l’ai ramené.

Allons, mon doux seigneur, je pense
Que vous vengerez ce déni ;
Il a récidivé l’offense,
Il doit être deux fois puni.

— Non, ce jeune homme est sans reproche ;
Par toi l’argent sera rendu,
Pourquoi n’as-tu pas défendu
Ton honneur comme ta sacoche ?