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Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/76

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— Mais, dit Hillel, sur cette terre,
Devoirs sacrés sont à remplir,
Devoirs de fils, d’époux, de père ;
C’est pécher que s’en affranchir.

Pratiquons les vertus morales,
Ayons souci du temporel,
Briguons les vertus sociales,
Par surcroît, nous aurons le ciel. »

Eh bien, la timide assemblée
Donnant à chacun d’eux raison,
Sur un tel sujet consultée,
N’osa dire ni oui, ni non.

Et dans un jugement peu sage,
Disant à la fois blanc et noir,
Elle célébra l’alliage
Du mysticisme et du devoir.

La perfection temporelle,
Se conciliant, d’après eux,
À la vertu spirituelle,
Les deux chemins mènent aux cieux.