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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

O ît t ?Q lo ’ “9^* jvr- ( ll-C 1$ —’ :—i » | | f ’ ’ l 15P} ’ «1 ’jUj ! V’gtoiA ?]cU { ; 1 VJ blÀ • f-f-p f ?-Un cri, accentué /. et non //., et qui s’achève aussitôt en pp. — Alors, seulement,, commence le duo de passion éperdue... « Çuel amour ! Quels transports ! Quelles étreintes ! Avec quelle fureur ces deux êtres s’embrassent ! Comme la passion les fait balbutier !... 1 » La course jubilante des violons s’entrecoupe d’arrêts d’extase adagio, profondément émouvants : — « Nach unnennbaren Leiden... Mein Mann an meiner Brust... b Ce fut, bien entendu, ce que les amateurs distingués du temps critiquèrent vertement ! Cette « sauvage allégresse » leur parut du plus mauvais goût ; ils rappelèrent à Beethoven que le « sentiment silencieux, profond et mélancolique » eût été beaucoup mieux « de situation » 1 2. Il est curieux que Beethoven ait repris, ici, sur sa palette, certaines touches de Mozart. Mais il suffit que sa passion s’y mêle : et ce ne sont plus les mêmes êtres. Le duo enivré, qui suffoque, qui reprend, qui s’exalte de nouveau et retombe, avec une surprenante liberté de rythmes a, dans la seconde 1. Berlioz. 2. AUgemeine Musikzeitung, 8 janvier 180G.