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BEETHOVEN

Il en est de même pour les Concertos, que nous contemplerons de leur cime aerienne, le Concerto en sol.


Si, d’autre part, l’on nous demande pourquoi ces Etudes beethoveniennes débutent, à la trentième année de Beethoven, en 1800, — nous répondrons qu’il n’entrait pas dans noire plan d’écrire ici la Biographie de Beethoven et le développement complet de sa nature, depuis l’enfance jusqu’à la mort. Noire dessein était de nous limiter à Vexploration des grandes Époques de sa création, à ces crises puissantes de l’être, où il semble périr et se renouvelle. En vérité, notre œuvre se présente, selon le rythme de déroulement de cette vie même, comme un Oratorio des Saisons. — Mais nous commençons à la mi-printemps, à la prime-été. Et nous finirons, aux perce-neige des derniers quatuors — à la primevère, qui se fraie sa route dans le sol glacé.

Nous ajouterons que, dans l’état actuel des recherches beethoveniennes[1], l’histoire de la jeunesse du génie n’est pas encore suffisamment établie. Il faut attendre.

Et que l’on nous permette enfin de déclarer que nous ne considérons l’Essai actuel que comme le premier état d’une gravure très imparfaite, que nous aurons, par la suite même de nos recherches, plus d’une fois à retoucher. R. R.

1. Je rends hommage aux beaux travaux de M. G. do Saint-Foix qui fait ici office de pionnier, ainsi qu’avec le concours de T. de Wyzewa, il le fut déjà pour la jeunesse de Mozart.

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